Introduction
Les tests de provocation et le carnet de détective vous permettront de mettre le doigt sur les aliments qui posent problème chez vous.
Vous digérez mal le pain ? Oui d’accord, mais êtes vous vraiment intolérant au gluten ? Ou plutôt à la levure ? Ou même aux additifs ajoutés dans certaines préparations.
Vous digérez mal les oeufs ? Oui d’accord, mais saviez-vous que l’on pouvait parfois ne pas digérer le jaune mais bien le blanc ? Ou le contraire ?
Etc.
Vous déterminerez ainsi les aliments à laisser de côté un moment (drainage), le temps d’octroyer à votre organisme un peu de répit pour se réparer. Vous les réintroduirez ensuite petit à petit en réapprenant à votre corps à les traiter correctement.
Votre carnet de détective
Devenez le détective de votre organisme !
Tenez un petit carnet de route alimentaire et partez à la découverte du fonctionnement de votre organisme pour comprendre quels aliments ou familles d’aliments semblent provoquer des réactions chez vous (gluten, lactose, sucres, oeufs, soja, mais aussi additifs, salicylates, amines, etc.).
Après chaque repas, notez dans ce carnet :
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Contenu du repas + observations après 30 minutes.
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Faites de même pour toutes les autres prises alimentaires de la journée (collations, boissons, médicaments, etc.).
Soyez précis :
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« Pain et beurre » : Le pain est-il complet ou blanc ? De blé, d’épeautre, de sarrasin ? À la levure ou au levain ? De boulangerie ou de grande surface ? Le beurre est-il pasteurisé ou de lait cru ?
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« Yaourt aux fruits » : Le yaourt est-il entier et nature avec des fruits frais ajoutés ? Ou est-ce un yaourt aux fruits acheté tel quel ? Est-il allégé ? Bio ou non ?
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« Oeufs » : Sont-ils consommés cuits ou crus ? Le jaune, le blanc, ou les deux ? En quelle quantité (par exemple, en petite quantité dans des cookies ou en grande quantité dans une quiche) ?
Après 24h et 48h :
Notez ensuite vos observations après 24h (et si vous y arrivez après 48h): soucis digestifs, fatigue, anxiété, irritabilité et colère, vertiges, confusion mentale, maux de tête, allergies cutanées, asthme, nez qui coule, respiratoires, de signes oculaires, de problèmes urinaires, etc.
Remarques
Vous y noterez également les évènements occasionnant un stress éventuel, ainsi que ceux vous procurant un sentiment de bien-être. Un événement stressant peut engendrer des soucis de digestion, ce qui ne veut pas dire pour autant que vous êtes intolérant au dernier aliment consommé.
Les mêmes troubles doivent apparaître au moins trois fois suite à l’ingestion de l’aliment suspecté pour valider que ce dernier est problématique chez vous.
Au fur et à mesure des jours, cela deviendra un jeu d’enfants de repérer et d’interpréter les messages que votre corps vous donne.
Les tests de provocation
La phase "éviction"
Supprimez de votre alimentation pendant 10-15 jours tous les aliments que vous suspectez comme étant problématiques. Retirez-les tous d’un coup.
La phase "provocation"
À la fin de la période d’éviction, vous réintroduirez en grande quantité (au moins 3 fois/jour) un des aliments. Choisissez celui auquel vous pensez être le moins réactif. Notez vos réactions éventuelles. Les manifestations peuvent apparaître jusqu’à 72h après l’ingestion de l’aliment. Les réactions peuvent être cutanées, respiratoires, digestives et/ou nerveuses. Les troubles, qui se déroulaient de manière sournoise jusqu’ici, se manifesteront par des réactions plus franches. Attendez 3 jours, puis commencez votre second test sur un nouvel aliment. Et ainsi de suite.
Choisissez l’aliment que vous testez sous sa forme la plus simple.
Par exemples :
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Des noix de cajou nature non rôties plutôt qu’au tamari.
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Des pâtes de blé plutôt que du pain (vous risquez de réagir à la levure).
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Des pois chiches trempés, rincés puis cuits chez vous plutôt que du houmous (vous réagirez peut-être plus à l’ail ou aux additifs qu’aux pois chiches eux-même dans une préparation industrielle).
Réservez un rendez-vous individuel avec notre nutritionniste pour qu'il/elle puisse vous accompagner pour ces périodes d'éviction et de réintroduction.
Attention : les tests de provocation se réalisent sur les aliments auxquels vous pensez être intolérants. On ne joue pas avec les aliments dont on se sait allergique. La réintroduction serait trop dangereuse.
Les signes à analyser
Grâce aux changements alimentaires bien ciblés, c’est l’état digestif qui s’améliorera le plus rapidement. Les odeurs corporelles, la qualité de la peau et celle du sommeil suivront. Retenez l’acronyme POTS : Peau - Odeurs - Transit - Sommeil.
Voici ci-dessous quelques signes à analyser pour vous aider à déterminer les aliments à problèmes et l’amélioration de votre état de santé générale après avoir diminué, voir éliminé, ces derniers (liste de questions reprise directement à Taty Lauwers) :
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Votre sommeil est-il perturbé ou réparateur et d’une traite ?
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Votre bouche est-elle pâteuse au réveil ?
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Votre haleine est-elle chargée pendant la journée ?
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Vos gencives saignent-elles ?
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Êtes-vous cerné(e) ? Quand elles ne sont bien sûr pas dues à un manque de sommeil chronique, les cernes marqués sont souvent le signe d’une hypersensibilité alimentaire ou aux additifs.
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Votre iris a-t-il changé de couleur ? Souvent lorsque le corps est drainé, l’iris retrouve une couleur plus claire, plus limpide.
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Le blanc de vos yeux est-il strié de petites veinules éclatées ?
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Vos cheveux tombent-ils ?
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Sont-ils ternes ou soyeux et brillants ?
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Vos odeurs corporelles sont-elles fortes ? Sont-elles modifiées après le changement alimentaire ?
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Votre peau est-elle sèche ou soyeuse ?
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Vos graisses corporelles sont-elles plus dures ou plus molles qu’avant ?
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Votre peau est-elle facile à « rouler-palper », se détache-t-elle facilement ?
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Vos ongles sont-ils striés, friables ou bien forts ?
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Avez-vous sommeil après le repas ?
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Vos selles sont-elles moulées ? Sans effort, sans odeur et sans papier.
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Souffrez-vous de ballonnements et de gaz ?
